Gisele parle ouvertement de la dernière décennie de sa vie comme ayant été toute une aventure.

Elle est venue s’établir dans la région de Moncton afin de travailler à la suite de sa graduation du secondaire à la fin des années 80. Elle travaillait à temps plein et a eu trois filles avec son mari.

Le couple s’est séparé en 2008 et Gisele s’est retrouvé seule avec trois enfants alors âgées de 7, 4 et 4 ans.

Sur le marché du travail à temps plein, Gisele explique qu’elle était alors souvent malade et que les médecins ont eu de la difficulté à trouver la raison de ses faiblesses et de son mal chronique. La situation est devenue avec le temps très difficile au point où sa mobilité est devenue réduite. Elle fut obligée de quitter son emploi et fut hospitalisée à plusieurs reprises pendant les 10 années suivantes.

Un des diagnostics fut que les connections entre ses tissues étaient endommagés en plus d’avoir d’autres problèmes de santé très sévères.

En plus de vivre ces défis et de s’occuper de ses trois enfants avec un revenu fixe, Gisele s’est vu obligé de déménager à trois reprises à la suite de la séparation puisqu’elle n’avait pas les moyens de garder leur maison.

C’était lorsque la famille demeurait dans un appartement de 2 chambres à coucher qu’elle fut approuvée par le Ministère du Development sociale pour un loyer à prix modique.

L’expérience de vivre dans une communauté très dense avec beaucoup de personnes était difficile pour Gisele et ses filles. Le style de vie était différent, il y avait souvent de la violence, la police était souvent présente et ainsi, le stress de tous les membres de la famille. Les enfants étaient souvent victimes d’intimidation et d’insultes. Même si elle appréciait le support financier, Gisele était insécure et inconfortable. Le stress ajoutait à ses problèmes de santé.

Gisele explique que le programme d’Habitat était souvent dans les journaux ou à la télévision. Elle avait décidé d’appliquer avec l’encouragement de sa famille. Elle trouva que le processus d application était assez simple et que le personnel de l’agence était très courtois et positif face à sa demande. Le jour où elle apprit que sa demande fut approuvée et qu’on avait une maison pour elle est gravée dans sa mémoire, comme si c’était hier. La joie et les larmes qu’elle a versées et les appels aux membres de sa famille ainsi que les réactions des enfants.

Une maison, style bungalow avec 3 chambres à coucher l’attendait dans la ville de Dieppe dans un beau quartier tranquille et très propre.

Gisele note que sa condition physique à ce moment lui permettait de faire quelques travaux afin de compléter les heures de bénévolat et elle y tenait. Malgré ses limites elle a réussi à faire de la peinture dans la maison et des heures dans le ReStore. Sa famille a aussi donner un coup de main. Son père et son oncle ont participer dans la construction et sa fille aînée, adolescente, a fait de la peinture. Gisele a bien apprécié que lorsqu’elle a fait des heures dans le magasin, le personnel était sensible à ses limites physiques et lui ont permis de travailler à la caisse.

Gisele et ses fillles se sentent chez eux aujourdhui. La famille fait partie de la communauté, les plus jeunes sont au secondaire et la plus vielle à l’université. Elles ont des amies dans le voisinage et connaisent leurs voisins.

Gisele aime faire partie de l’équipe d’Habitat et accepte de participer dans la promotion du programme en prenant part aux activites promotionnel (comme cette entrevu) si sa santé le lui permet.

Gisele souligne qu’elle a sa maison à elle grâce à la flexibilité de l’hypothèque puisque les ajustements dépendent de son revenu annuel.

Gisele demeure une personne positive qui est heureuse d’avoir sa maison, ses filles et le support de sa communauté.